Marianne Denicourt est une actrice, réalisatrice et scénariste française qui s’illustre dans le cinéma d’auteur et s’engage dans la défense des mémoires oubliées, notamment à travers le documentaire. Née à Paris en 1966, elle grandit dans un environnement artistique, entre une mère comédienne et un père documentariste. Elle se forme au théâtre à l’école des Amandiers de Nanterre, sous la direction de Patrice Chéreau, où elle développe un goût pour l’exigence dramatique et la mise en scène.

Elle entame sa carrière au cinéma dans les années 1980, d’abord en figurante dans L’Argent de Robert Bresson, avant d’être révélée par Jacques Doillon dans L’Amoureuse. Elle enchaîne ensuite les rôles marquants avec des réalisateurs comme Jacques Rivette (La Belle Noiseuse, Haut, Bas, Fragile), Benoît Jacquot (Sade), ou Thomas Lilti (Hippocrate, Médecin de campagne), ce qui lui vaut plusieurs nominations aux César.

Passionnée par les histoires enfouies et les voix trop peu entendues, elle réalise plusieurs documentaires engagés autour de la condition féminine et des conflits oubliés, notamment en Afghanistan, avec Une maison à Kaboul et Nassima, une vie confisquée. Ces films témoignent de son engagement humanitaire et de son souci de transmettre des récits souvent ignorés par les médias.

Marianne Denicourt mène une réflexion sur les limites de la création artistique à partir du réel. Elle combat pour le respect de l’intimité et de la mémoire individuelle dans l’art contemporain. Elle incarne aujourd’hui une artiste complète et engagée, portée par une volonté constante de faire résonner les silences, qu’ils soient politiques, intimes ou artistiques.